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HISTOIRE  DE  VILLARS
 


 





Armoiries de Villars, concédées à la communauté le 10 juillet 1697,
inscrites dans l'armorial Général.

De sinople, à une masse de billard d'argent,
emmanchée de gueules et mise en pal.
L'écu timbré d'une couronne murale à trois tours d'or.

 

 


Blason actuel de Villars

 
 
De sinople, à une masse de billard d'argent,
emmanchée de gueules et mise en pal.






 
D'après le livre d'Augustin Roux
VILLARS, UN VILLAGE DE L'ANCIENNE PROVENCE .

 
Villars
 
Villars s'est formé sur le territoire de Saint-Saturnin-les-Apt.
L'établissement du village qui pourrait se placer à la fin du XIème siècle, coïncide avec les débuts d'un accroissement des habitants, une extension de la surface cultivable, la possibilité d'utiliser des forces naturelles immédiatement accessibles telles que les moulins au bord du ruisseau de la Riaille.
 
Villars, placé sur une butte isolée, constituait aussi un point d'observation et de défense.
 
Une tour carrée du XIIème ou XIIIème siècle, qui devait se rattacher à des ouvrages disparus, y fut élevée. A l'époque, la tour marquait la puissance seigneuriale. Elle formait le noyau du castrum, en protégeant quelques maisons, resserrées au possible, avec l'église.
  
Partant de là, le village s'étendit.
 
Le terroir de Villars, avec sa plaine, sa montagne, ses ressources suffisantes, permettait un développement à part.

La localité se caractérise par une indépendance sous trois aspects essentiels : paroisse, seigneurie, communautés d'habitants avec l'apparition de syndics particuliers.

Villars se sépare de Saint-Saturnin-les-Apt.
La première transaction qui établit des droits nettement distincts date de 1613. La séparation de Saint-Saturnin fut attestée définitivement en 1665 par la pose de bornes.

Du côté de Rustrel, la question avait été résolue plus anciennement.

Le territoire d'Apt, par acte du 30 septembre 1333, s'étend jusqu'au sommet, côté sud, de la colline du Puy, tout en empruntant certains points des versants nord et nord-ouest.


Une draille qui s'amorce au vieux chemin de Sault et se dirige vers la chapelle Saint-Pons, laisse la majeure partie du côté nord à Villars, limites qui existaient antérieurement.

Des morcellements du sol, peut-être antérieurs au Moyen-Age, nous présentent des parcelles qui chevauchent sur deux terroirs, des côtés d'Apt, de Rustrel et de Saint-Saturnin-les-Apt. Leur formation a donc précédé l'établissement des limites, situation qui apparaît dans le cadastre de 1812.



Histoire de Villars.

Une dépression démographique générale débute après 1348, Villars subit les effets d'une telle situation et le dépeuplement y sera de longue durée.Villars passe sous la domination de Charriet de Monjardin qui s'empara de la tour alors qu'elle était mal gardée.
Par acte du 10 mai 1397, il se dessaisit de la seigneurie de Villars en faveur de Delphine de Sabran.

Les terres délaissées sont nombreuses, une crise générale de la propriété sévit également, les revenus sont très modestes.
Des changement fréquents parmi les possesseurs de la seigneurie créent une situation d'ensemble précaire qui se prolonge jusqu'en 1425. Durant cette période, Villars est passé aux de Peyre.

Aucune amélioration sensible n'intervenant encore, en 1443, la comtesse de Provence retire la seigneurie à Antoine de Peyre pour la confier à Arnoux Boutaric, officier de la Cour des comptes, jusqu'à ce que ses revenus aient absorbé le retard dans le paiement de ses charges.
Les nouveaux baux sont toujours espacés, et ils ne deviendront plus nombreux qu'au moment de la reprise du fief par les de Peyre, surtout après 1475.

Enfin, une mutation du fief à effets définitifs se produit : Antoine de Peyre cède, en remboursement d'une créance, la terre de Villars à Gaucher II de Brancas.
La famille de Brancas conservera cette terre jusqu'à la Révolution.

La reprise de la vie agricole se confirme. Le seigneur leur concède le domaine au moyen de baux emphytéotiques avec des redevances qui les dispensent d'en acquitter le prix réel. Les biens sont transmissibles et tendent progressivement à se transformer en une propriété de fait.
Une amélioration s'annonce.
Des habitants se sont installés d'abord sur le point le plus près d'Apt, le long de la colline du Puy et jusqu'au village.
D'autres choisissent les confins de Saint-Saturnin et de Rustrel.

Au milieu du XVIème siècle, l'accroissement des exploitants justifia la rédaction d'un cadastre, qui suivit les reconnaissances de biens.

Les feuillets conservés dénombrent 32 habitants (habitant au sens de famille) établis à Villars, 12 qui vivent à Apt et 24 à Saint-Saturnin.
Sur les 32 habitants cités dans le cadastre de 1553, 23 portent le nom de Roux. Ils sont toutefois moins prolifiques que les Clément le deviendront. Avec les Eymieu, les Pin, les Fabre et d'autre, ces familles édifient des maisons dont quelques unes deviendront les hameaux.

Les Roux ne vont pas se localiser dans un seul quartier. Après avoir établi tout près du village une bastide qui portera leur nom féminisé "la Rousse", ils vont remettre en culture une assez grande superficie dans un vallon en bordure de la montagne vers la combe de Saint Pierre et y édifient des bastides.
En 1664, les Roux les possèdent presque toutes. Ainsi la Fumeirasse forme un petit hameau.


Au cours du XVIème siècle, apparaît la famille des Eymieu, moins nombreux que les Roux, moins prolifiques que les Cléments, mais bien fixés dans le terroir.
Cette famille se répand ensuite dans les lieux-dits "le Chemin d'Apt" et "le Logis Neuf".


Plus au Sud, au quartier des Vanels, précédents propriétaires, les Benoits peuplent et améliorent les bastides qui prennent leur nom.

Au bord de la Riaille, une bastide avec un moulin est occupée par la famille Boy dont le nom est resté.

Vers Saint-Saturnin, des habitants se sont installés. Ils ont bâtis des maisons au quartier Chabert, nom du fondateur de la première bastide. Une famille assez nombreuse transforme le tout en hameau auquel elle laisse un nom : Les Baups.

Le hameau des Marchands a succédé au "Clos des Germains". Il a son four et son puits commun. L'appellation Les Marchands vient d'un surnom d'un Clément, dit "marchand".


Quelques propriétaires ont apporté des améliorations à des domaines anciens, la plupart situés au bas de la colline du Puy.
Pierre Ripert possède une bastide à "Combe Chaude".
Elle advint ensuite à une famille d'Apt, les Athénoux, qui participa à l'administration à Villars et laissa son nom à son domaine.

Pierre Rigolet d'Apt regroupe des terres à Saint-Pons, la plupart acquise des Roux.

Durant la première moitié du XVIème siècle, les Cléments sont fixés à Villars. Nous les trouvons aussi à Saint-Saturnin. En 1458, Antoine Clément parait comme chef de maison, dans le partage du terroir royal et papal" de Saint-Saturnin.
L'emplacement où les Cléments choisirent de s'établir fût sans doute une éclaircie naturelle auprès des bois avec quelques points d'eau aux alentours. Le chemin de Rustrel à Saint
-Saturnin ouvrait le site vers l'extérieur.
Le point de départ du hameau des Grands Cléments consiste en des granges ou des bastides assez rapprochées mais séparées les unes des autres.


Une autre transformation de bastides en un hameau s'est opérée, au dessous des Grands Cléments, au lieu-dit "Col de Nas", nom et surnom d'un habitant, qui par la suite se restreignit au quartier nord, plus exactement à la colline et à ses abords, tandis que le nouveau groupement était dit les Petits Cléments.
"Lei Clamentoun", diminutif de l'appellation "Lei Clament" semble bien évoquer la branche cadette des Cléments.


 





 
 

DOCUMENT  DU  NET
Madame de Villars, Georges de Brancas


Vous pouvez accéder à ce document en cliquant sur D'Estrées

Mais au cas où le lien se déteriore, voici le texte original :



 

Julienne Hyppolite d'Estrées, Mme de Villars, marquise de Graville, marquise de Cerisay, duchesse de Villars (1580-1649)

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Portrait de Julienne Hyppolite d’Estrées en 1596    soeur de la favorite
 
 
Née vers 1580 à Coeuvres (Oise) ou à Paris
Morte à Paris durant l’été 1649
 
Julienne Hippolyte d’Estrées était l’avant dernier enfant d’ Antoine d’Estrées marquis de Coeuvres, et de son épouse Françoise Babou de la Bourdaisière. Elle était née vers 1580, elle sera le témoin du massacre de sa mère et de son amant Yves d’Alègre survenu à Issoire en juin 1592 (voir l’histoire de Françoise Babou). Seules Julienne Hippolyte et sa jeune sœur Marie Françoise (née de la liaison de sa mère avec Yves d’Alègre) auront la vie sauve. Les jeunes filles seront expédiées à Paris chez leur père Antoine qui les confiera à leur sœur ainée  Gabrielle d’Estrées, duchesse de Beaufort, marquise de Monceaux, devenue entretemps la maitresse du roi Henri IV.
 
 
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Françoise Babou de la Bourdaisière, Mme d’Estrées (mère de Julienne Hyppolite) par  François Clouet

 
C’est Gabrielle d’Estrées qui facilitera le futur mariage de sa jeune sœur Julienne Hyppolite d’Estrées. Son choix se porta sur un jeune homme prometteur : Georges de Brancas chevalier d’Oise : il était le troisième fils de Ennemond de Brancas baron de Villars et de Catherine de Joyeuse.
Les mauvaises langues affirmaient que la future Marquise de Villars vivait depuis quelques mois en concubinage avec Georges de Brancas avant d’épouser celui-ci. Ce qui est sûr c’est que le frère de Georges, l’amiral de Brancas (André de Brancas), avait auprès de lui ce jeune frère au talent prometteur lorsqu’il se soumit au roi Henri IV en lui livrant la ville de Rouen en 1594. Il est possible que Julienne et Georges se soient rencontrés à ce moment là en mars 1594, et qu’il y eut une attirance réciproque. Julienne avait quatorze ans, et Georges en avait vingt neuf ans. La mort inopinée de son frère l’amiral (tué par les espagnols en juillet 1595) fit de Georges son unique héritier, Georges devint seigneur de Villars.
 
 
 
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Antoine d’Estrées, marquis de Coeuvres (père de Julienne Hyppolite d’Estrées) par François Clouet

 
En novembre 1596, Gabrielle d’Estrées qui avait suivi le roi en Normandie donna naissance à son deuxième enfant, une fille, Catherine Henriette de Bourbon au logis du roi à Rouen. Il s’agissait de son deuxième enfant après César de Vendome. L’influence de la favorite sur Henri IV était alors à son apogée : elle en profita pour organiser les noces de sa jeune sœur : deux mois plus tard, le mariage de Julienne Hyppolite d’Estrées et de Georges de Brancas étaient célébrées à Rouen où la cour se trouvait toujours.
Les noces eurent lieu sur deux jours : les 6 et le 7 janvier 1597 à Rouen. Les fêtes durèrent deux jours et furent magnifiques.

 
 
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La ville de Rouen (où eut lieu le mariage de Julienne Hyppolite d’Estrées avec Georges de Brancas) en 1597
 
Le contrat des jeunes mariés fut signé au logis du roi et signé par Henri IV. Le futur époux apportait dans la corbeille du mariage cent cinquante mille écus provenant de l’assignation ordonnée par le roi en faveur de l’amiral de Villars, son frère.
Quant à la dot de la future épouse, elle était de 40 000 écus dont 10 000 provenant d’un don de sa sœur Gabrielle d’Estrées, marquise de Monceaux.


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Gabrielle d’Estrées, marquise de Monceaux (soeur de Julienne Hyppolite d’Estrées)

 
Georges de Brancas, chevalier d’Oise, avait succédé à son frère l’amiral qui était mort sans postérité. Il lui succéda dans ses biens et sa lieutenance en Normandie.
D'abord destiné à l’ordre de Malte car il était né troisième fils, il avait quitté les ordres pour se lancer dans la carrière militaire et avait suivi son second frère, André, l’Amiral, dans ses succès au départ dans le parti de la Ligue, puis dans celui du roi Henri IV.
En 1586, Georges de Brancas avait obtenu le commandement de trois navires, il fut ensuite capitaine de deux compagnies, l’une de cent chevaux légers et l’autre de cent arquebusiers à cheval au voyage d’Henri IV en Franche Comté. Il s’était distingué ensuite en 1595 à la bataille de Fontaine Française.
 
 
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Chateau de Monceaux en Brie (près de Meaux) qui appartenait à Gabrielle d’Estrées

 
Il semblait être profondément amoureux de Julienne Hyppolite d’Estrées, et pourtant au bout de quelques jours de mariage, il s’en retourna seul au Havre de Grace (Le Havre), lieu de son gouvernement et autorisa sa femme à rester près de sa sœur Gabrielle d’Estrées dont le statut de favorite augmentait de jour en jour auprès de Henri IV qui ne pouvait rien refuser à la jeune femme ni aux siens.

 
 
 
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